La marque transalpine est synonyme d’excellence. Sa dernière production le Pinarello F10 Disk respecte cette tradition. La collaboration avec le Team Sky n’est pas étrangère à l’évolution de ce vélo. C’est à l’occasion de la Granfondo Pinarello que nous avons eu le privilège de découvrir et de tester cette bête de course.
Sommaire
Pinarello F10 Disk : technologie et intégration
Le Pinarello F10 Disk reprend les grandes lignes de la version classique. La fibre carbone Toray T1100 est toujours utilisée, la géométrie orientée sportivité mais pas de manière extrême puisque l’on retrouve pas moins de 11 tailles. Certaines parties du cadre et de la fourche ont été revues pour répondre aux spécificités de cette technologie. C’est surtout l’équilibre et la stabilité qui est un véritable casse-tête pour réaliser un cadre parfait. Et c’est Fausto Pinarello lui-même qui réalise les tests. La stabilité et la précision de pilotage doit être le même que ce soit sur un vélo à disques ou classique.
Des lignes sportives pour la performance
On retrouve toutes les technologies de la version classique à savoir l’asymétrie, l’E-Link, la double compatibilité Think2 System et le passage des câbles en interne. On peut également apprécier le montage en Shimano Dura Ace DI R9150. Les périphériques sont de chez Most, les roues Mavic Cosmic Pro Carbon et les pneumatiques Pirelli 4S. Si on regarde la finition du cadre, de l’intégration des durites et des lignes c’est irréprochable. La cerise sur le gâteau vient également du coloris spécifique Granfondo noir et bleu qui est sublime. La tradition est respectée, l’Italie est belle et bien une terre de cyclisme, d’élégance et de raffinement. On pose facilement nos côtes sur le vélo que nous avons soigneusement sélectionné dans la gamme des tailles disponibles. La demande des périphériques est également respectée ce qui permet un test véritablement pointu.
Le Pinarello F10 Disk et la route
La première prise de contact avec le Pinarello F10 Disk se fait sur la sortie post Granfondo. Un parcours qui permet de se familiariser avec cette monture. Il y a l’enthousiasme du début, la prise de repères, pour ensuite s’habituer au freinage disque. La monte des pneumatiques Pirelli 4S apporte également un comportement sécuritaire dans la prise d’angle. Forcement il y a un moment ou la sortie s’accélère pour nous pousser dans nos retranchements. Sur le plus grand développement (50-11) pour faire ‘’la pancarte’’ le Pinarello F10 Disk reste d’une stabilité incroyable. La prise en main est largement concluante, reste à savoir comment une épreuve de 170 kms va se dérouler avec un vélo de pro !
Le Pinarello F10 Disk est un vélo de pro !
Départ matinale pour la Granfondo Pinarello, ce qui n’est pas plus mal pour éviter la chaleur promise dans la journée. Et là on découvre un niveau impressionnant. Ça roule à fond, proprement mais toujours au-dessus de 50km/h. On va parcourir ainsi environ 40kms avant d’arriver au pied de la première difficulté qui oblige à passer sur le petit plateau. Il faut être modeste avec les développements pour ne pas se faire exploser les cuisses. Le Pinarello F10 Disk ne bronche pas. La transmission de votre puissance est intégrale, que ce soit en position assise ou en danseuse. Être véloce sera donc le meilleur moyen d’arriver en haut d’une bosse ou d’un col sans trop puiser dans vos réserves. Si vous regardez les pros du Team Sky c’est bien l’utilisation qu’ils en font.
Le disque : ça freine fort sur le sec ou sur le mouillé
Arrive la descente ou l’on va pouvoir analyser la technologie disque. Comme la route est légèrement humide, le premier constat est une puissance immédiate dans le freinage. Il faut donc de la prudence et conserver à l’esprit que l’adhérence des pneus à des limites. Il est possible d’enchainer toute la descente avec de très gros freinages, ça sent le chaud mais il n’y a pas de perte de puissance. On va donc poursuivre notre épreuve en se souciant de rester le plus souvent véloce afin de conserver de la fraicheur et de l’énergie pour passer les dernières difficultés. L’une d’elle sera la côte où nous avons testé le Pinarello Nytro avec les performances énoncées. Ici et sans la motorisation on va passer à environ 12km/h. On va ensuite rejoindre l’arrivée dans un état de fraicheur correct.
Une condition physique minimale est requise pour exploiter le Pinarello F10 Disk
La conclusion est que pour utiliser un vélo comme le Pinarello F10 Disk il faut un minimum de condition pour l’apprécier et ne pas le subir. Le comportement est celui d’un vélo de pro, donc pas de risque de mollesse. Il encaisse parfaitement les fortes sollicitations. Les trajectoires sont sûres et stables quel que soit la vitesse. Le confort est correct en adoptant les bonnes roues pour le bon parcours. Il est donc important de regarder le dénivelé avant le départ. La transmission Shimano R9150 et le freinage hydraulique sont tout simplement parfait.
La technologie du freinage disque est puissante
On attire votre attention sur le fait que nous ne sommes pas pour ou contre cette technologie. Elle apporte un gain au niveau du freinage et annule les soucis liés à la chauffe de la surface de freinage. Surtout en montagne lorsque l’utilisateur est en constante pression sur les freins. Là où il faut prendre des précautions c’est dans l’adhérence des pneus que l’on a vite tendance à oublier au risque de partir à la faute.
Nous tenons à apporter tous nos remerciements à la société Pinarello pour l’invitation et à Yves Couillaud-Danonville pour l’organisation et la gestion de notre séjour. La Granfondo Pinarello est une épreuve magnifique qu’un cycliste se doit de faire au moins une fois dans sa vie sportive.
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